Quand ils débarquèrent sur l’île du professeur Edeline, Cyrille fut surpris : l’endroit était désert. Où était le laboratoire high-tech qu’on lui avait annoncé ? Il n’y avait qu’une plage et la forêt. Où étaient les équipements ultramodernes ?
Le professeur dut sentir son désarroi car il s’approcha de lui et posa la main sur son épaule.
- Venez, nous allons pénétrer dans nos locaux.
Un des manutentionnaires, qui déchargeait le bateau, délaissa son ouvrage et dégagea, dans le sol, une trappe qu’il souleva. Un escalier, creusé dans la roche, s’enfonçait dans les entrailles de l’île.
Le propriétaire des lieux faisait tout à fait déplacé dans cet endroit où la nature était omniprésente. Son complet-veston bleu marine et son écharpe rouge le plaçait plus sur le campus d’une université que sur le sable de cette île.
- Chacun d’entre vous disposera d’un bureau et d’un laboratoire à cet étage. Les bâtiments d’habitation sont situés de l’autre côté de l’île. Nous vous y emmènerons ensuite. Mais laissez-moi d’abord vous faire visiter votre nouvel environnement de travail.
Chaque savant se vit attribué un espace de travail. Cyrille constata avec plaisir que les équipements, dont on lui avait demandé de dresser la liste, avaient tous été livrés. Et on n’avait pas lésiné sur la qualité : ces appareils étaient à la pointe de la technologie.
Le jeune homme fit le tour du petit bureau attenant à son laboratoire. Sur la table de verre, il n’y avait pas d’ordinateur. Cependant, il nota que des câbles avaient été tirés. Il n’aurait qu’à brancher son PC dessus pour avoir accès aux connexions internet et réseau de l’île.
Il avait hâte de se mettre au travail. Mais, déjà, ses compagnons l’appelaient dans le couloir. Ils devaient rejoindre le quartier d’habitation.
De l’autre côté de l’île, six petits bungalows avaient été construits le long de la plage, à l’abri des palmiers. Un septième, de taille bien plus importante, était un bâtiment commun, à ce qu’on leur annonça, où ils pouvaient prendre leurs repas en commun. Il comprenait également la laverie, la bibliothèque et une petite salle de sport.
- Je vais vous laisser vous installer maintenant, annonça le professeur. Je vous attends à dix-neuf heures pour le repas. Nous fêterons dignement votre arrivée ici, ajouta-t-il avec un clin d’œil.
Cyrille posa sa valise dans l’entrée et étudia sa nouvelle maison. Il s’agissait d’un petit cottage de deux pièces : un grand séjour, avec cuisine américaine, et une chambre. La pièce à vivre ouvrait sur la nature. Le jeune homme traversa le salon pour aller ouvrir la baie vitrée. Le bruit des vagues envahit l’endroit. Il sourit : il avait toujours trouvé ce bruit rassurant.
L’endroit avait été décoré avec goût : un grand canapé d’angle blanc, une table basse en verre assorti au bureau poussé contre un mur.
La cuisine, avec tout le confort moderne, était séparée de la salle par un comptoir, contre lequel on avait poussé deux tabourets.
Au centre de la chambre, trônait un large lit de bois aux draps immaculés, surmonté d’une moustiquaire accrochée au ciel de lit.
L’ancien étudiant allait pouvoir travailler dans de bonnes conditions, ici. Il en était certain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire