Avis:
4e de couverture :
" Il existe un lieu où le monde de la lumière rencontre celui des ténèbres. C'est là que tout se produit: dans la terre des ombres, où tout est rare, confus, incertain. Nous sommes les gardiens de cette frontière. Mais parfois, quelque chose réussit à passer. Et moi, je dois les renvoyer dans l'obscurité. "
Marcus.
Auteur:
Donato Carrisi est l’auteur d’une thèse sur Luigi Chiatti, un tueur en série italien.
Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, il délaisse la pratique du droit en 1999 pour se tourner vers l’écriture de scénarios.
Le Chuchoteur, son premier roman, vendu à plus de 200 000 exemplaires en Italie et paru en France, est en cours de traduction dans douze pays et a déjà remporté quatre prix littéraires, dont le prix SNCF du polar européen 2011, et le prix des lecteur Livre de Poche 2011.
J'avais beaucoup aimé le Chuchoteur, lu l'été dernier. Si bien que quand je suis tombée sur le Tribunal des Ames dans les rayonnages de ma médiathèque, je n'ai pas hésité une seule seconde.
On sent clairement que Carrisi se passionne pour l'histoire. A noter que le fameux Tribunal des âmes est une instance qui existe vraiment et qui siège au sein du Vatican depuis le XIIIe siècle. C'est elle qui archive toutes les confessions des chrétiens, c'est dire qu'elle recèle de lourds secrets...
Le roman se passe à Rome, la Ville éternelle.
On y suit Marcus, un "Pénitencier". Il fait partie d'une confrérie secrète et redoutée qui depuis la nuit des temps vit dans l'ombre des crimes et suit à la trace les plus grands criminels de l'histoire. Il examine les scènes de crime, y recherche les traces du Mal avec un grand M. Mais Marcus a partiellement perdu la mémoire après l'assassinat de son "partenaire" au cours d'une agression qui lui a valu de graves blessures.
Sandra, elle, fait partie d'une police bien réelle et bien contemporaine. Elle est photographe et travaille pour la brigade scientifique. Elle est veuve depuis un an. Son mari, reporter photographe, a été victime d'un étrange accident. Traumatisée par ce deuil, elle travaille elle aussi sur ces meurtres en série, et son enquête, petit à petit, l'amène à douter du caractère accidentel de la mort de son mari.
En fond, l'histoire du "transformiste", un homme sans personnalité qui adopte celles de ses victimes. Qui est-il ? Comment a-t-il acquis ce don ?
On navigue entre les deux enquêtes, qui se croisent et parfois se chevauchent. On pense souvent avoir compris. On est souvent à côté de la plaque.
Bref, l'intrigue est complexe et dense, l'ambiance lourde. Mais ce thriller est une vraie pépite.
Citations :
La première leçon que Sandra avait apprise : les maisons ne mentent jamais. Quand ils parlent d'eux-mêmes les gens s'entourent de superstructures auxquelles ils finissent par croire. Mais le lieu où ils ont choisi de vivre, inévitablement, dit tout d'eux. [...].
La deuxième leçon que Sandra Véga avait apprise : les maisons meurent, comme les gens. Elle assistait à leurs deniers instants, quand les habitants n'y remettraient plus les pieds. Les signes de cette lente extinction étaient les lits defaits, la vaisselle dans l'évier, une chaussette abandonnée sur le carrelage. [...]
Parce que la troisième chose qu'elle avait apprise est que les maisons ont une odeur. Elle appartient à ceux qui y vivent, elle est toujours différente, unique. Quand les occupants changent, leur odeur s'évapore pour céder la place à une autre qui se forme avec le temps, intégrant d'autres parfums, chimiques ou naturels -assouplissant et café, manuels scolair et plantes d'intérieur, nettoyant ménager et soupe au chou- et, devient celle de cette famille, des personnes qui la composent, qui la portent sur elles dans même la sentir.
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