Avis
4e de couverture:
"Les enfants de toute l’Amérique avaient le Croquemitaine pour se raconter des histoires qui font peur, à Carson Mills, ils avaient Jon Petersen."
Pour son vingtième roman, Maxime Chattam dresse le portrait d’une petite ville du Midwest américain des années 60 jusqu’au début des années 80, avec pour fil rouge l’évolution de Jon Petersen – pervers psychopathe – de son enfance jusqu’au point culminant de sa sinistre carrière criminelle.
Un roman noir à l’écriture et à l’atmosphère uniques dans la carrière de l’auteur, où tout converge vers un final aussi étonnant qu’imprévisible. Que ta volonté soit faite est non seulement un voyage à Carson Mills, mais aussi dans ce qui constitue l’essence même du roman policier, la vérité et le crime. Nourri de ses lectures de Stephen King, Maxime Chattam s’inscrit ici dans la filiation de Jim Thompson et de D.R. Pollock dont Le diable tout le temps ne laissait pas indemne.
Auteur:
Maxime Chattam, nom d'auteur de Maxime Drouot, est un romancier français, spécialisé dans le
roman policier.
Au cours de son enfance, le jeune Maxime fait de fréquents séjours aux États-Unis: sa première destination en 1987 est Portland dans l'Oregon, ville qui lui inspirera son premier thriller ("Le 5ème règne", 1999). Rêvant d'abord d'être comédien, il suit le Cours Simon, devient figurant dans un spectacle de Robert Hossein et joue dans plusieurs téléfilms.
Il fait plusieurs petits boulots et reprend ses études de Lettres modernes. Pour se faire connaître du milieu du livre, il devient vendeur de romans policiers à la FNAC.
Il suit une formation de criminologie pendant un an où il étudie la psychiatrie criminelle, la police technique et scientifique et la médecine légale. Il assiste même à des autopsies et rencontre des spécialistes pour préparer son roman.
Toujours libraire, il consacre ses week-ends à son projet de thriller. Il rédige "L'âme du mal" en 2001, qui est publié l'année suivante chez Michel Lafon. Ce roman devient le premier volet de la "Trilogie du mal," suivi de "In Tenebris" et "Maléfices."
Maxime Chattam est membre du collectif d'artistes La Ligue de l'Imaginaire.
Que dire à part : oh my god !!!!
Quel livre !
A mesure que ma lecture avançait, je dois avouer que je ne savais plus si je lisais du Chattam ou du Stephen King. Pour une fois, j'ai trouvé le style très proche de mon auteur fétiche.
L'ambiance de ce livre est sombre, glauque. On y côtoie la misère mais aussi la perversité absolue. C'est un véritable hommage aux romans noirs américains.
Chattam y décrit la noirceur des régions reculées de l’Amérique profonde. C'est aussi le moyen de parler des habitants dont l'univers oscille entre entre croyances, communautarisme et lourds secrets.
Une fois n'est pas coutume, on ne peut que détester le personnage principal que le narrateur nous décrit comme étant le croque mitaine. Mais il est même pire que cela : un monstre sans âme et sans morale. Le Mal personnifié !
On le déteste, on le hait. On tremble pour ses victimes. A chaque instant, on frémit, on encourage celui ou celle qui pourrait, qui devrait l'arrêter.
Et cette fin ! Mes amis, cette fin ! Je vais être honnête avec vous, la seule chose que j'ai trouvé à dire c'est : l'e...... ! Il a osé !
Chapeau bas, Monsieur Chattam ! Un roman à dévorer d'une traite !
Extraits :
Nos vies sont ainsi constituées, n'est-ce pas? Une accumulation de petits interrupteurs qui s'enchaînent, l'un ouvert, le suivant fermé, et on est obligé de prendre une direction différente; ainsi nous propageons le courant de nos existances à coups de trajectoires sinusoïdales aux amplitudes plus ou moins larges, sans qu'aucun de nous sache réellement pourquoi tel ou tel interrupteur est allumé, ce sont simplement les aléas du quotidien, des rencontres, des actes manqués, des gestes, des oublis, des réussites et des échecs... Certains appellent cela le "destin", d'autres le "choix de Dieu", et quelques-uns ne se posent pas la question, ils se contentent de vivre.
Du tréfonds de mes convictions de lecteur, j'ai toujours considéré que le récit seul commande la liaison entre lui et son destinataire, la focalisation interne et la narration à la première personne ne relèvent que de choix artistiques et de besoins sémantiques, mais n'imposent rien. Peu importe le mode d'expression, c'est la captation qui domine. Celle du lecteur. Son vécu personnel. Et au fond, ce qui perdure, la rémanence émotionnelle définitive d'un livre dans la mémoire, c'est bien chaque lecteur qui se la construit, avec ses échelles d'intensité propres. En ce sens le livre échappe au contrôle de son auteur, quels que soient les procédés mis en œuvre pour ne maîtriser l'impact.
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