Avis:
4e de couverture :
En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.
Après Misery, King renoue avec un de ses thèmes de prédilection : l’obsession d’un fan. Dans ce formidable roman noir où l’on retrouve les protagonistes de Mr. Mercedes (prix Edgar 2015), il rend un superbe hommage au pouvoir de la fiction, capable de susciter chez le lecteur le meilleur… ou le pire.
Auteur :
On ne le présente plus ;-)
Suite de Monsieur Mercedes, cette suite garde bien l'esprit du premier roman : polar noir, critique de la société américaine, etc. Mais Stephen King surfe cette fois sur une vague qu'il a déjà emprunté avec Misery : l'obsession d'un fan.
J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Hodges, même si au final ce n'est pas lui le protagoniste principal de cette histoire.
En effet, pour moi, les personnages principaux de ce roman, sont les carnets moleskine de John Rothsein, ceux sur lesquels il a noté toutes ses idées pour sa saga Jimmy Gold.
Ceux pour lesquels l'auteur sera tué.
Ceux qu'un jeune garçon nommé Peter trouvera vingt ans plus tard et qui lui permettront de mettre sa famille à l'abri du besoin.
Ceux pour lesquels l'assassin de Rothsein se lancera aux trousses de Peter..
Encore une fois, difficile d'en dire plus sans trop en dire.
J'ai trouvé les personnages bien définis, avec leurs contradictions, leurs forces, leurs faiblesse, leurs moments de gloire et de doute. Sa description d'une Amérique en crise, en proie au chômage et à la précarité m'a paru très juste.
Si je n'avais pas lu Monsieur Mercedes après Carnets Noirs ( grave erreur de ma part), j'aurais mis un peu de temps à comprendre le lien entre les deux livres car pendant une bonne partie du livre, on ne suit que Peter. Ceci dit, il convient de dire que le père de Peter faisait partie des gens qui ont été renversés par Monsieur Mercedes. Il a perdu l'usage de ses jambes et ainsi de trouver un travail...
Ne zappez pas le dernière chapitre sous forme d'épilogue. Il semble annoncer un 3e tome et une intrigue plus proche du style fantastique.
En définitive, j'ai encore passé un excellent moment de lecture, un de ceux où on se demande : mais où m'emmène-t-il ? Et lorsqu'on arrive, on se dit : "ah ouais quand même !"
Mention spéciale à la couverture que je trouve non seulement très belle mais parfaitement en adéquation avec l'histoire, ce qui n'était pas le cas de Monsieur Mercedes.
Extraits :
"— Y a deux types de détenus en libération conditionnelle, et seulement deux : les loups et les agneaux. Vous êtes trop vieux pour être un loup, mais je doute que vous le sachiez. Vous l’avez pas encore intégré, comme dirait un psy. Je sais pas quelle manigance de loup vous avez derrière la tête, c’est peut-être rien de plus que chaparder des trombones dans la réserve des fournitures de bureau, mais je ne saurais trop vous conseiller de l’oublier. Vous êtes bien trop vieux pour hurler et beaucoup trop vieux pour galoper."
"En le tuant, il avait obéi à sa croyance intime : que l’écriture est en quelque sorte plus importante que l’écrivain."
"– C’est là que tu te trompes. Un bon romancier ne guide pas ses personnages, il les suit. Un bon romancier ne crée pas les événements de son histoire, il les regarde se dérouler et ensuite il les écrit. Un bon romancier finit par réaliser qu’il est secrétaire, et non pas Dieu.
– C’est pas le personnage de Jimmy ! Ce connard de Rothstein l’a changé ! Il en a fait un bouffon ! Il en a fait un… un Monsieur-tout-le-monde !"
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