I boy . Kevin Brooks




Avis



Résumé

La vie de Tom Harvey bascule du jour au lendemain, lorsqu’un iPhone lui tombe sur le crâne du haut d’un immeuble et le plonge dans le coma. En se réveillant, il découvre avec stupeur que des morceaux de l’appareil sont restés incrustés dans son cerveau et lui permettent d’intercepter des connexions Internet et téléphoniques. 
Ce « iPouvoir » inclut aussi un champ de force électrique, sorte d’armure « iPeau », et la capacité de délivrer des électrochocs paralysants. Lorsque Tom apprend que son amie Lucy a été agressée par plusieurs membres du gang des « Corbeaux », qui terrorise toute la Cité, il décide d’agir. Pour punir les agresseurs et combattre cette bande sans pitié, Tom va utiliser ses pouvoirs. 
Mais pour cela, il doit gérer les deux personnalités qui sont en lui : « Tom », le garçon sain et bienveillant et « iBoy », le super héros aux désirs de pouvoirs implacables. 
Tom sera-t-il capable de cohabiter avec l’ego impitoyable de l’iBoy ? Réussira-t il à trouver l’équilibre entre faire le bien et faire justice soi-même ? 
Ce duel moral accompagnera notre héros tout au long de ces aventures. La lente éclosion des sentiments entre Tom et Lucy dans un contexte violent et inhospitalier, l’intrusion du fantastique dans un monde ultra-contemporain, font d’iBoy un concept original et un cocktail détonnant.


Auteur

Kevin Brooks a étudié la psychologie et de philosophie à Birmingham, Aston University en 1980. Il a
exercé une grande variété d'emplois : musicien, bricoleur préposé 
de la station d'essence crématoire, greffier de la fonction publique, vendeur de hot-dog au zoo de Londres, commis de bureau de poste, et commis de bureau des chemins de fer.

Kevin Brooks a tout d'abord publié "Martyn Pig" ("Comment j'ai tué mon père... sans le faire exprès") en 2002 qui a remporté le Prix Branford Boase 2003. Il a également écrit "Lucas" (2002) qui fut nominé pour le Guardian Fiction Prize et Booktrust Teenage Prize en 2003. Il a également remporté le Nord-Est Book Award en 2004 et le Deutscher Jugendliteraturpreis en 2006.

Enfant, Kevin Brooks appréciait déjà les romans policiers. Il aime le mystère et le suspense essaye de les inclure sous une forme ou une autre dasn chacunes de ses histoires.


J'ai beaucoup aimé ce livre, un mélange de thriller et de science-fiction.
Si le concept de l'homme amélioré par la machine n'a rien de nouveau, la manière dont le héros va utiliser ses pouvoirs donne à réfléchir.

Ici pas de super-héros bienveillant et forcément du côté des gentils. Tom est un ado épris de vengeance, qui perd toute notion de Bien et de Mal. 
Je me suis beaucoup attaché à ce personnage, qu'on sent tiraillé entre des sentiments contradictoires et une situation qui le dépasse. 

Les thèmes évoqués ( la vie en banlieue, la violence, le viol, etc.) sont tous des notions fortes, abordés avec beaucoup de réalisme, malgré le ton de science-fiction. 

Le style de Kevin Brooks est percutant. Il va droit au but et laisse le lecteur se consacrer à ce qui est vraiment important dans cette histoire : une véritable réflexion sur la justice personnelle, la vengeance et la frontière entre ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. 

J'ai appris qu'un film avait été tiré de ce roman. Je ne l'ai pas vu. Mais les critiques semblent correctes pour un film sorti en direct to DVD. 


Extraits

"Ces phénomènes se produisaient dans d'autres circonstances aussi. ça m'arrivait même tout le temps.
Quoi qu'il me passe par la tête, mon cerveau se mettait à vibrer, et je sentais des trucs en moi se connecter, faire des recherches, surfer...
C'était incroyable. Ahurissant. Inimaginable. Terrifiant."
"Je me pris à me demander de quoi j'avais l'air, vu d'en bas - une silhouette légèrement scintillante, assise en tailleur tout en haut d'une tour...
Une sorte de Bouddha à capuche.
Un iBouddha tout maigre qui brillait dans le noir.
Ou peut-être une iGargouille."
"Les choses ne sont pas catégoriquement justes ou fausses. Rien n'est simplement noir ou blanc; tout est d'un gris morne, terne."
"Il existe des hommes si semblables aux dieux, si exceptionnels et si beaux qu'ils transcendent naturellement, par leurs donc extraordinaires, tout jugement moral et tout contrôle constitutionnel: il n'y a pas de loi qui puisse concerner des hommes de ce calibre. Ils sont la loi même."

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