Je n'ai malheureusement pas pu tenir mes engagements et vous livrer ma nouvelle steampunk pour la fin de l'année 2015.
Néanmoins, je travaille toujours dessus. Elle sera sûrement beaucoup plus longue que prévue. Du coup, elle nécessite forcément un peu plus de temps.
Pour me faire pardonner, je vous offre les 30 premières lignes de mon récit. Belle lecture ! Et n'hésitez pas à commenter !!!
Dans le ciel bleu, le
dirigeable se détacha, aussi blanc qu’un cumulo nimbus. Il flottait bas mais
cela n’avait rien d’anormal en cette belle journée de printemps.
Marie leva les yeux, sa vision obscurcie par ses lunettes rondes de protection, et suivit la progression paresseuse de l’engin jusqu’au bout du parc. Elle s’essuya le front du revers de sa main gantée. Elle avait travaillé toute la matinée et était épuisée. Il fallait cependant que tout soit prêt pour le couronnement de la reine Louise Ière !
Dans ce bosquet, appelé la
Salle de Bal, les musiciens joueraient une bonne partie de la journée pour tous
ceux qui se promèneraient dans les jardins. Aussi, Marie venait de passer
plusieurs heures sur les mécanismes qui géraient les cascades et jets d’eau.
Un sifflet retentit au
loin : l’appel de la pause du repas de midi. La jeune femme remonta ses
lunettes sur le sommet de son crâne. Elle ôta ses gants qu’elle coinça dans la
ceinture de sa jupe marron, se redressa et porta les mains à ses reins
endoloris. Malgré ses vingt ans, elle se sentit soudain bien fatiguée… Elle
tira sur le bas de son corset de cuir et sur les manches de son chemisier
blanc. Elle vérifia que ses bas de laine étaient aussi immaculés que le matin
même et constata que ses souliers, eux, étaient loin d’être d’une propreté
exemplaire. Les allées de Versailles étaient toujours aussi poussiéreuses…
Elle n’eut pas le temps
de s’appesantir d’avantage sur sa tenue vestimentaire car elle entendit le
soufflet caractéristique de la voiture de ramassage. Le petit train des
ouvriers s’arrêta bruyamment à côté d’elle. Son panache de fumée blanc emplit
l’air de sa vapeur d’eau. Plusieurs personnes étaient déjà installées. Lucien,
le conducteur, souleva sa casquette pour saluer la jeune fille. Cette dernière
retint un sourire comme à chaque fois, se rappelant que les lunettes fumées du
vieil homme cachait son strabisme et évitait ainsi à ses interlocuteurs, la gêne
de ne pas savoir où regarder.
Elle s’assit sur la
banquette, à côté de Marguerite, la lingère qui supervisait la mise en place
des chambres dans tous les pavillons du domaine. Dans quelques jours, il y aurait
plus de monde à Versailles qu’il n’y en avait jamais eu.
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